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Un Voisin

  • Photo du rédacteur: Patricia George
    Patricia George
  • 9 juil.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 juil.

FESTIVAL OFF 2025

Les 3 S le Quatre

Rue Buffon Avignon

Du 4 au 26 Juillet (relâche les 7,14,21)

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Et si tout ce que nous montrons n’était qu’un leurre ? Avec une lucidité grinçante et un humour ravageur, la pièce : Un voisin écrite et mise en scène par Thierry Mourjan, pulvérise les apparences et fait vaciller nos certitudes. Sur scène, quatre figures en quête de sens s’affrontent, s’évitent, se dévoilent, dans un huis clos aussi absurde qu’émouvant. La mise en scène, rythmée et précise, met à nu les failles d’une humanité enfermée dans ses propres contradictions. Derrière le rire, une vérité brutale surgit : celle de notre solitude, de notre peur du vide, et de ce besoin viscéral de lien. Un théâtre miroir, troublant et salutaire.


Le décor, volontairement minimaliste, place d’emblée le spectateur face à l’essentiel : les corps, les mots, le vide. Dirigés avec finesse par Thierry Mourjan, les comédiens Jérôme Keen, Sylvia Roux, Xavier de Guillebon et Maud Imbert donnent corps à des personnages figés dans une mécanique de répétition et de faux-semblants. Leur jeu, tout en tension contenue, capte les micro-variations de l’absurde quotidien. La phrase « On est bien, hein ? », répétée comme une incantation rassurante, résonne comme un aveu d’angoisse sourde. On rit — parfois jaune — face à cette vacuité qui fait écho à nos propres silences.Comment communiquer vraiment, être heureux ? En couple ? Quel est le regard que les autres portent sur nous ? L’apparence est-elle plus importante que la réalité ? 


En refermant cette parenthèse scénique, le spectateur ne sort pas indemne. Sous ses airs décalés et ses silences pesants, la pièce frappe juste. Elle tend un miroir sans fard à nos solitudes modernes, à nos routines pleines de faux-semblants et à notre besoin maladroit de croire que « tout va bien ». Un théâtre de l’absurde qui dérange autant qu’il réveille — et dont on ressort avec cette question lancinante : et moi, est-ce que je vais bien ?


Avec Xavier de Guillebon, Maud Imbert, Jérome Keen et Sylvia Roux.

Écriture et mise en scène : Thierry Mourjan

Scénographie : Christine Capsule


Patricia George



Le regard de Dominique Mesle:


"On est bien, hein ?" Une affirmation interrogative, une auto-interrogation pour se rassurer en prenant son repas dans cet appartement où rien ne se passe.  Une question quand même pour se dire qu'en fait on n'est pas si bien que ça, mais si on ne le dit pas on ne le saura peut-être pas, ou si, finalement. Une longue palabre pour ne rien dire mais qui sert à communiquer. Puis, des bruits, une chute on interpelle et du dessus la voix du nouveau voisin répond. Il descend, vient profiter de la vue d'une fenêtre à travers de laquelle on ne regarde plus mais on est content de savoir que l'on peut toujours le faire si on en a envie. Ce nouveau voisin a divorcé car son épouse faisait du bruit en marchant. On se questionne, on se jauge puis, changer de femme ?


Mais, une femme en robe rouge, intervient et les choses évoluent, jeu de séduction ou ... pas..


Un texte rédigé d'une façon déconcertante à l'instar de l'expérience quantique de Schrödinger, deux possibilités dans sa boîte : le chat peut être vivant ou mort mais tout change quand on ouvre la boîte, il n'y a plus qu'une seule possibilité.

Une écriture déconcertante qui porte un focus sur le manque de communication, sur la misère psychologique des couples. On dit que cette phrase est belle mais essaie de la dire, pour voir.

C'est de l'écriture hyper réaliste, profondément déroutante mais c'est tellement bien fait. On rit beaucoup, on comprend souvent après coup, on se reconnaît parfois, "mon mari a raison".

Je me suis régalé à les écouter, un texte à mille lieues des vers classiques, des phrases qui sonnent comme une une musique mystique.

Une mise en scène époustouflante, souvent grotesque et décalée. Un jeu d'acteur digne des plus grands mimes. On dépasse la notion de premier et second degré, on est un peu dérouté... Humour quantique.

Ce spectacle est couché sur les interrogations de la vie et sur la misère sociale; une anthropologie de salon.

On aime ou on n'aime pas mais si on ne goûte pas, on ne sait pas. Alors, je vous incite à venir goûter, génial....



Dominique Mesle






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Nous sommes Fanny Inesta et Jean-Michel Gautier, chroniqueurs indépendants et surtout passionnés de théâtre, d’expositions, et de culture en général. A ce jour, nous créons notre propre site, avec nos coups de coeur et parfois nos coups de griffes… que nous partageons avec vous.

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