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Tout va bien

  • Photo du rédacteur: Fanny Inesta
    Fanny Inesta
  • 8 juil.
  • 2 min de lecture
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FESTIVAL 0FF 2025

Théâtre des Barriques

Place St Didier

du 5 au 26 Juillet à 21h20(relâche les 8,15,22)



« Tout va bien » : chronique douce-amère d’un monde où il faut aller mal pour exister


Il a trente ans. Il s’appelle Victor. Il n’a pas de traumatisme majeur à déclarer, pas d’addiction spectaculaire, pas de chaos familial à exhiber. Bref, tout va bien. Et c’est bien ça, le drame.

Dans ce seul-en-scène aussi drôle que lucide, Victor se retrouve plongé le jour de son anniversaire dans une société dystopique où l’on ne peut exister qu’à condition d’avoir un problème. Sans faille apparente à brandir, le voilà condamné à disparaître doucement, faute d’avoir "quelque chose à raconter". La normalité, comme malédiction.

. La mise en scène audacieuse, emploie avec malice costumes, perruques et accessoires pour faire jaillir les personnages et les mondes intérieurs de Victor. Mention spéciale à cette créature improbable et tordante qu’il campe, juchée sur un gyropode, comme si Descartes rencontrait une trottinette futuriste. On oscille entre poésie absurde et satire sociale, entre fable initiatique et glissement kafkaïen. L’ensemble est rythmé, traversé d’éclats burlesques et de mimiques éloquentes

Et puis et surtout, il y a Victor Duez, seul en scène, mais multiple. Épatant. Ses changements de perruques, de voix, de vêtements sont d’une précision quasi chorégraphique. On l’a découvert intense et fragile dans Hamlet, la fin d’une enfance, on le retrouve ici caméléon, drôlissime, sans jamais quitter cette ligne sensible entre le rire et la mélancolie.

Il y a dans Tout va bien une grande finesse, un humour en coin qui ne cède jamais au cynisme, et une vraie pensée sur notre époque : cette étrange obsession du malheur comme preuve d’existence. C’est à la fois doux et grinçant, porté par un comédien à suivre de très près.

 Juste une interrogation douce : faut-il vraiment aller mal pour avoir le droit de parler ? Et si le vrai courage, aujourd’hui, c’était d’aller bien ...malgré tout ?

Un spectacle à ne pas manquer. Surtout si vous allez bien. Ou croyez que vous allez bien. Ou espérez, en secret, que ça ira.


Fanny Inesta


De Victor Duez et Nicolas Depye

son: Elias Akkouche

Lumière: Richard Arselin











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Nous sommes Fanny Inesta et Jean-Michel Gautier, chroniqueurs indépendants et surtout passionnés de théâtre, d’expositions, et de culture en général. A ce jour, nous créons notre propre site, avec nos coups de coeur et parfois nos coups de griffes… que nous partageons avec vous.

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