Thierry Palem chante Brassens
- Fanny Inesta

- 9 nov.
- 2 min de lecture
Théâtre de l'Optimist
Rue Guillaume Puy Avignon
Le 8 novembre 2025 à 19h30
Le 9 novembre 2025 à 16h30
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Une jolie soirée en compagnie de Thierry Palem au Théâtre de l’Optimist, qui laisse dans l'air un parfum d'humanité.
Depuis plus de quarante ans, Thierry Palem chante Brassens , non pour l’imiter, mais pour continuer à transmettre, à le le faire vivre , avec sa propre sensibilité, son souffle, son cœur. Dans ce beau moment, on retrouve la magie de ces chansons qui se sont glissées dans nos vies sans qu’on s’en aperçoive.
Seul avec sa guitare aux accents jazzy, Thierry Palem recrée un univers entier : celui d’un Brassens libertaire et tendre, un peu nonchalant, hanté par la Camarde, mais toujours porté par l’humour, la pudeur et la finesse. Rien de spectaculaire, rien d’appuyé, juste un homme, une présence et la vérité de celui qui aime. Et cela suffit.
Il entre dans la lumière avec simplicité, sans jouer de rôle : il offre. Sa voix, sincère, épouse les mots de Brassens avec pudeur et ferveur. Ses propres arrangements, discrets, ne trahissent rien. Il s’en excuse pourtant, se demandant avec un sourire si cela plaira au public et, peut-être, si Brassens ne lui en voudra pas. Cette modestie rend le moment touchant : on sent qu’il avance sur la corde sensible, entre respect et liberté, porté par un profond désir de partage.
Entre deux chansons, il s’avance, presque timide, un sourire au coin des lèvres :« Ça va ? Je continue ? Vous n’en avez pas assez ? »
Il glisse anecdotes et souvenirs et des chansons inédites . On sent chez lui une passion intacte, une estime profonde pour celui dont il prolonge la poésie.
Quand les dernières notes s’éteignent, on ne sait plus trop si c’est Brassens ou Thierry Palem que l’on applaudit. Peut-être les deux, réunis dans le même élan de tendresse, de malice et d’humanité.
Il existe encore, heureusement, des soirs où un homme, une guitare et quelques spectateurs suffisent à tout recréer. Il est de ces artistes qui, en les écoutant, nous rendent un peu plus intelligents.
Au final, Thierry Palem salue le public après l’avoir entraîné dans une fougue chantante, pleine de joie. Le public, ravi, pousse sans hésiter la chansonnette, se disant qu’attraper au vol un petit moment de bonheur, c’est toujours ça de pris et que, décidément, les contes de fées existent encore, parfois, sur scène.
Une soirée douce comme un soir d’automne, où les mots de Brassens ont trouvé, une fois encore, un cœur pour les chanter.
Fanny Inesta












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