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Le chemin de la Rumba

  • Photo du rédacteur: Nadine Eid
    Nadine Eid
  • 26 juil.
  • 2 min de lecture

FESTIVAL AVIGNON OFF 2025

Espace Saint Martial

2 rue Henri Fabre Avignon

du 5 au 26 juillet 2025 relâche les dimanches 6,13 et 20 juillet)



Il a suffit de quelques notes de guitare devant la Maison du tourisme et le sebene a amené l’Afrique  à nos pieds. Quelques notes et des têtes se tournent, leurs oreilles reconnaissent les sons réitérés de la guitare qui égrène cette langue de la rue, le lingala parlé à Kinshasa. Le rythme est contenu, les notes répétées sont soulignées par les percussions.


La rumba congolaise, descendante de la rumba cubaine, est symbole de joie, d’unité et d’expression. En partage, à l’origine, une histoire tristement commune, celle de l’asservissement de l’homme par l’homme, la colonisation et l’esclavage. Une histoire clivante de domination et de discrimination. Une couleur de peau a légiféré l’ignominie, l’hégémonie de la couleur blanche au détriment de la couleur noire.


Tout débute par une légende, de celle qui fonde les grands mythes et, pourrait-on dire, un commencement au jardin d’Eden. Un être unique se scinde pour découvrir et rencontrer les deux polarités de la connaissance : le Bien et le Mal. C’est en souhaitant revenir à l’état antérieur d’unicité que les deux corps se rapprochent et que, de ce corps à corps une danse naît, la kumba qui signifie nombril. Le passage de Kumba à Rumba est une histoire de langue et d’usage d’importation et d’exportation, du Congo à cuba puis de Cuba au Congo.


La musique est hypnotique, elle pénètre par quelques notes de guitare juste posées, répétées comme un balbutiement repris, presqu’un refrain modulé par les percussions.

L’histoire est partout dans les intentions signifiantes comme dans les omissions volontaires de trop en dire, de trop montrer, de trop exprimer. La générosité de l’interprétation crée un lien indissoluble entre les danseurs qui tour à tour puis ensemble, déclinent l’écriture d’un texte su par tous, y compris par nous. Leur énergie est au service de ce qu’ils veulent condamner puis défendre et enfin exprimer. Ils sont fabuleux, inespérés comme une légende sans cesse à oraliser, à passer, à écrire sans mots par et dans l’Afrique.

L’Afrique et son sang de joie explose de générosité jusque dans l’acceptation d’un passé  révolu. La danse est vecteur de communication voire d’union dans la différence et l’acceptation de l’autre.

Les pieds frappent un sol tellurique et transforme l’aliénation en liberté. La joie coule dans les veines et le peuple se réapproprie une identité aliénée mais non dérobée.

Du kumba à la Rumba, ce peuple s’est retrouvé sans pourtant s’être perdu et, dans les métissages d’une langue, une musique s’écrit, africaine.


Nadine Eid




Chorégraphie Didier Ediho & Didier Mukalayi

Interprètes Khelvin Bikumu, Steev Biladi, Bienvenue Kangiengo, Itha Kimbolo, Mose Kitenge, Salem Mandonge, Elie Nkoyi, Naswa Pépé, Pathy Kangeme, Laetitia Tayeye et Chiffer Mbongi.

Musique Djimmi Musenzo

Technique Gaetan Ngwene

Costumes et communication Cédric Isengoma

Voice off Loc Nguyen
























































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Nous sommes Fanny Inesta et Jean-Michel Gautier, chroniqueurs indépendants et surtout passionnés de théâtre, d’expositions, et de culture en général. A ce jour, nous créons notre propre site, avec nos coups de coeur et parfois nos coups de griffes… que nous partageons avec vous.

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