Blanc de blanc
- Nadine Eid

- 10 juil.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 juil.
FESTIVAL OFF 2025
Théâtre Golovine
1 bis rue Sainte Catherine Avignon
Festival Off 2025 du 5 au 26 juillet à 14h
Relâche les lundis 7,14 et 21 juillet
Durée1h
Titre pétillant qui rappelle la dénomination du champagne le plus prestigieux en mono assemblage, il annonce la rareté, l’exception.
Des sphères, telles des planètes oubliées, sont posées là, au sol comme des jeux d’enfants abandonnés au bon vouloir de celui qui invite à partager son vécu. Cet homme au sourire doux, comme intérieur, s’applique à coudre. La saynète le montre dans des gestes répétitifs, ceux d’un tailleur-couturier. Le soin, la cadence et la répétition de la couture alternent avec le choix et la présentation des étoffes aux clients. Ce sont des scènes de la vie triviale, ordinaire, n’importe où, quelque part dans un monde. D’emblée, le personnage et sa gestuelle, bousculent les références, les nôtres.
Shu Okuno conjugue le mime, la danse, le geste et son sourire pour camper des scènes totalement
siennes. Les planètes, les sphères sont glissées, comme réservées parfois puis reprises, voire ôtées comme exceptées. Il habite et occupe son monde, à nous d’y pénétrer à son invite et selon ses propositions.
Toutes sont empreintes de bienveillance et exposées sous le signe de l’effleurement, la ténuité.
Sur une toile blanche posée au sol, il projette par son langage des fragments de vie simple. Les personnages évoqués par ses gestes, son corps et les plus infimes déplacements, sont caractérisés avec beaucoup de réalisme et un coup d’oeil acéré qui va à l’essentiel.
Shu Okuno parvient à créer un univers ou la poésie et la bienveillance répond à son sourire accueilli par les nôtres. Au fil de ses évocations, il détourne le temps et met le nôtre entre parenthèses. Le temps de Blanc de Blanc est celui qui nous laisse partir rêveur dans la trajectoire d’un avion qui rencontre les sphères, frôle les planètes et nous emmène dans sa main.…
C’est très agréable, d’une belle générosité et d’un doux optimisme.
Une belle pépite. Un moment de poésie rare et d’expression forte.
À savourer paisiblement
Nadine Eid
Création Shu Okuno
Musique Jordan Tumarinson
Scénographie Nanako Ishizuka
Création Lumière Marika Nakasa
Costumes Michiko Kono
Collaboration artistique Thibaut Boidin
Contact presse Dominique Lhotte ACE and Co













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