La neige est de plus en plus noire au Groenland
CARRETERIE (THÉÂTRE DE LA) Salle : Théâtre de la Carreterie
Du 30 juin au 21 juillet 2024 (relâche les 2, 9, 16 juillet (- 18h10
Une fable écologique et poétique
Tout commence par une machine à laver. Carole, ingénieure dans une entreprise d’électroménager, fait la présentation et la promotion de la nouvelle machine à laver Phoebus. Mais ses patrons considèrent que cette Phoebus est trop chère à produire et a une durée de vie trop importante. La machine n’est donc pas éternelle, tout comme les hommes. C’est ainsi que deux histoires se superposent : la durée de vie d’une machine et la durée de vie d’un père diabétique, alcoolique.
Quatre comédiens remarquables alternent entre père, fils, ingénieure, infirmière, couple qui s’ennuie, couple qui s’aime.
Le texte de Yann Verburgh est audacieux et original, entre fable distrayante et tragédie de l’humanité.
La mise en scène entre bidonvilles et appartement rangé, entre chambre d’hôpital et dispensaire africain, nous transporte dans un univers poétique entre l’Afrique, l’Europe, là où on fabrique les machines et là où elles meurent. Les pièces démontées qui polluent et qui périssent sur le sol fertile décorent la scène et nous questionnent sur la façon dont on assassine la planète.
Dans cette magnifique pièce, la mise en scène de Margaux Lapersonne est réussie. Chez elle, la machine ne lave pas mais détériore les hommes et l’espace. Bravo à ce quatuor cosmopolite et talentueux.
Joshua Laffont-Cohen
Comédien·nes : Sade Do Rego, Margaux Lapersonne, Clément Nowack, Judy Passy Metteur·se en scène : Margaux Lapersonne
J’ai beaucoup aimé cette pièce sur l’obsolescence des machines et des hommes et la destruction de notre planète. C’est à voir