Les lettres de mon moulin à l’huile d’olive

Théâtre du Chien qui Fume

Les 15 et 16 avril 2023

Bernard Sorbier, conteur du terroir nous a mené sur la piste du vin , de la truffe etc à présent

il s’agit du quatrième volet inspiré du terroir cette fois ci sur le thème de l’olivier.

Les lettres de mon moulin se sont envolées dans le vent, restent les oliviers arbres mythiques qui ont une résistance phénoménale et qui depuis l’antiquité marquent les paysages méditerranéens.

Bernard Sorbier va nous conter l’histoire de cet arbre avec le concours de Bernard Huet musicien frappadingue qui sait donner le ton au récit avec bien des instruments.

On va déambuler derrière la vie de cet arbre, allant d’un conte à un autre, d’une époque à l’autre, d’une région à l’autre.

L’arbre mythique a failli disparaître un jour sous l’effet d’un gel rapide et violent dans les années cinquante. Les arbres centenaires ont donné de signes de mort imminente, mais quelques mois plus tard ils vont donner des rejets issues des racines .On apprend sur la vie de et arbre immortel, sur la fabrication de l’huile. Comment les olives sont broyées sous des meules de granit qui les réduisent en bouillie, puis cette pâte déposée dans les scourtins qui vont filtrer le jus doré et enfin la séparation de huile et de l’eau.

On peut récupérer l’huile comme on le faisait sous les romains ou utiliser les pressoirs modernes qui par centrifugation vont extraire le liquide magique rapidement.

Bernard Sorbier connaît la provence et sa langue, il sait faire mouche en donnant des informations, en expliquant. Le public est derrière, connaissant eux aussi la provence et savourant cette explication sur leur région.

Cet échange est rempli de douceur et de bienveillance, Bernard Sorbier sait prendre le public droit au coeur, avec ses récits, ses chansons et les accompagnements musicaux de Bernard Huet qui déploie une foule d’instruments pour donner un support aux récits. A tous les deux ils déploient un univers qui embarque les spectateurs.

La mise en scène de Gérard Ventagioli est sobre mais efficace, soutenant le récit avec sureté et douceur.

On peut aussi voir ce comédien dans un mémorable Boris Vian avec le Théâtre de Bagatelle en compagnie d’Agnès Ravaux et Guillaume Giraud ne pas hésiter à aller voir ce spectacle.

Jean Michel Gautier

de et avec Bernard Sorbier

musique Bernard Huet

mise en scène Gérard Ventaggioli

lumières

son et décors Franck Michallet